Didier Chapeau est formateur pour AIR. Il intervient sur le thème de l’autodétermination, thème qu’il a expérimenté auparavant comme directeur d’établissements médico-sociaux. Rencontre avec ce passionné de réflexions, d’évolutions et de nouveautés au service des personnes en situation de handicap.

Formateur depuis de nombreuses années, Didier a posé ses valises chez AIR en tant que formateur sur un thème qui lui est cher : l’autodétermination. “La formation est un moyen de formaliser mon expérience et mes compétences” explique-t-il. Militant et passionné, Didier aime particulièrement l’incertitude du groupe rencontré : “Même si c’est le même contenu, c’est toujours différent avec les groupes. C’est à la fois stressant et stimulant !”. Il forme aussi car il a la conviction très forte que les accompagnements doivent évoluer : “Mon rôle est d’éveiller les professionnels à des changements de pratiques, les alerter sur l’institutionnalisation.” ajoute-t-il. Adaptable et à l’écoute, il a cette capacité à savoir questionner, savoir embarquer les stagiaires : “En formation sur l’autodétermination, on vient interpeller le projet d’établissement ou de service, on vient questionner beaucoup de pratiques… et bien sûr on cherche et on trouve des solutions collectivement !” sourit-il.
Si Didier aime tant former sur l’autodétermination, c’est aussi parce qu’il ajoute des exemples concrets tirés parfois de sa propre expérience. En effet, en parallèle ou avant de prendre cette fonction, il était directeur général de l’association Marie Moreau, qui s’était engagée dans la transformation de ses services sur la base des capacités d’autodétermination des personnes accompagnées : “Nous avons tâtonné, fait des expériences et les stagiaires me disent souvent qu’apporter des exemples concrets vient crédibiliser cette formation plutôt théorique” indique-t-il. Directeur d’un CCAS, puis de l’APEI Ouest 44, puis de l’association Marie Moreau, il est lui-même dans un processus d’autodétermination car il formalise son expérience à travers les formations tout en éclairant ses contenus avec les expériences des stagiaires, ce qui vient consolider et questionner ses propres formations. AIR a été une belle rencontre pour Didier, tout d’abord formalisée par Monique Martinet puis avec Jean-Jacques Detraux, avec qui il avait échangé sur le dispositif d’évaluation des personnes handicapées. Puis, l’association Marie Moreau avait finalement acquis le logiciel Airmes et Monique y avait dispensé une formation sur le handicap psychique. Lorsque Didier ne travaille pas, il aime courir, nager et s’occuper de sa famille.