Ma Santé 2022 est la feuille de route de la politique du numérique en santé. Définie par Agnès Buzyn, ex-ministre des Solidarités et de la Santé, ce plan a été présenté le 25 avril 2019 dans le cadre de la stratégie de transformation du système de santé et sera mis en oeuvre jusqu’à 2022. L’objectif : renforcer la sécurité et l’interopérabilité des systèmes de santé, coordonner les actions et renforcer les synergies. Zoom et explications complètes de cette feuille de route ambitieuse pour notre système de santé.
Ma Santé 2022 : les bénéfices attendus
L’ex-ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, a présenté en 2019 un plan d’actions complet pour transformer le système de santé en France. Appelé “Ma Santé 2022”, cette stratégie vise à développer le numérique en santé. Dominique Pon et Laura Létourneau, respectivement responsable et déléguée ministériels de la Délégation ministérielle du numérique en santé, ont été nommés pour piloter la gouvernance du projet.
Parmi les bénéfices attendus, ont été énoncés la coordination des professionnels des structures et organismes de santé, le développement des innovation thérapeutiques et organisationnelles, la lutte contre la fracture sanitaire et le repositionnement du citoyen au coeur du système de santé. L’Etat pose en effet le cadre et l’infrastructure technique pour que les initiatives publiques et privées puissent s’inscrire dedans. C’est ce qu’on appelle l’Etat-plateforme.
Les 5 orientations
Les responsables et délégués ministériels de la Délégation ministérielle du numérique en santé, Dominique Pon et Laura Létourneau, ont été nommés pour piloter les 5 grandes orientations de la feuille de route :
- Renforcer la gouvernance du numérique en santé
- Intensifier la sécurité et l’interopérabilité des systèmes d’information en santé
- Accélérer le déploiement des services numériques socles
- Déployer au niveau national des plateformes numériques de santé
- Soutenir l’innovation et favoriser l’engagement des acteurs
Ces 5 grandes orientations sont déclinées en actions concrètes :
1 – Renforcer la gouvernance du numérique en santé
- Action 1 : l’ANS, Agence du Numérique en Santé, mettra en oeuvre de façon opérationnelle la politique du numérique en santé. => décembre 2019.
- Action 2 : le Conseil du numérique en santé sera le lieu de débat pour la mise en oeuvre du plan d’actions. Une cellule d’éthique inscrira également le projet dans un cadre de valeurs humanistes. => rythme semestriel.
- Action 3 : la doctrine technique et le schéma d’architecture associé seront proposés en septembre 2019, publiés en décembre 2019, puis mis à jour régulièrement. => décembre 2019.
2 – Intensifier la sécurité et l’interopérabilité des systèmes d’information en santé
- Action 4 : l’identification numérique des acteurs de santé sera issue d’un même référentiel. => fin 2021.
- Action 5 : les moyens d’authentification seront dématérialisés et sécurisés. => action progressive jusqu’à 2022.
- Action 6 : l’identifiant national de santé (INS) permettra d’assurer la continuité du parcours du patient. => janvier 2021.
- Action 7 : la carte Vitale bénéficiera de son application. => 2021.
- Action 8 : une étude sur l’opposabilité des référentiels d’interopérabilité communs sera lancée. => 2020.
- Action 9 : un dispositif de déclaration des incidents de sécurité ainsi qu’un service national de cyber-surveillance en santé seront déployés. => 2020.
- Action 10 : un centre de gestion des terminologies de santé (CGTS) permettra de soutenir la structuration sémantique des données de santé. => 2020.
3 – Accélérer le déploiement des services numériques socles
- Action 11 : le déploiement du Dossier Médical Partagé (DMP) sera poursuivi. => progressivement jusqu’à 2022.
- Action 12 : l’usage des messageries sécurisées de santé sera généralisé. => 2021.
- Action 13 : la e-prescription sera développée. => jusqu’à 2022.
- Action 14 : les services numériques territoriaux de coordinations de parcours seront déployés. => jusqu’à 2022.
4 – Déployer au niveau national des plateformes numériques de santé
- Action 15 : l’Espace Numérique de Santé à destination de chaque citoyen sera lancé. => de 2020 à 2022.
- Action 16 : une plateforme de bouquets de services communicants sera déployé à destination des professionnels. => de 2020 à 2022.
- Action 17 : le Health Data Hub permettra de rassembler les données de santé dans un même schéma d’urbanisation sécurisé afin de les analyser. => 2019.
5 – Soutenir l’innovation et favoriser l’engagement des acteurs
- Action 18 : les prises en charge pourront être faites à distance grâce à la télémédecine et au télésoin. => 2018-2022.
- Action 19 : le programme HOP’EN faisant partie des programmes d’investissement, concourront au soutien des systèmes d’information hospitaliers. => 2019.
- Action 20 : le plan “Etablissements et services sociaux et médico-sociaux (ESMS) numérique” concourra au soutien des structures médico-sociales. => 2019-2022.
- Action 21 : les systèmes d’information de gestion de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) seront harmonisés. => 2020-2024.
- Action 22 : un dispositif de certification des SI hospitaliers et médico-sociaux permettra de se conformer à des normes. => 2021-2022.
- Action 23 : le Lab e-santé encouragera l’innovation dans le numérique. => 2020-2022. => mars 2020.
- Action 24 : des structures de santé avancées expérimenteront et évalueront en conditions réelles les nouvelles solutions. => juin 2020.
- Action 25 : le tour de France de la e-santé donnera l’espace de débat nécessaire à la politique nationale du numérique en santé. => septembre 2019 à janvier 2020.
- Action 26 : les ateliers citoyens du numérique en santé permettront aux usagers de tester les premières maquettes. => à partir de novembre 2019.
AIRMES participe à cette concertation en étant membre du groupe de travail piloté par la CNSA. En savoir plus ici.